LE GOUV

Ministère des Affaires européennes

LE GOUV

L’Union européenne ne doit plus être une excuse aux renoncements français.

Édouard HUSSON

Édouard Husson, docteur en histoire, spécialiste de l’Allemagne, professeur des universités et ancien recteur.

Ancien directeur de l’ESCP-Europe, ex-Vice-chancelier des universités de Paris (responsable du secteur de l’enseignement supérieur), puis vice-président de l’université de recherche Paris-Sciences-et-Lettres. Il a été directeur des études de la Fondation Res Publica, chercheur à l’Institut für Zeitgeschichte de Munich (1999-2001) et chercheur invité au Center for Advanced Holocaust Studies de Washington (en 2005 et 2006)

Édouard est aujourd’hui directeur de l’Institut franco-allemand des études européennes, vice-président de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP) et président de la Fondation Robert de Sorbon, reconnue d’utilité publique, dédiée à la diffusion de la langue et de la culture françaises.

Auteur d’une douzaine d’ouvrages et de nombreux articles sur l’histoire de l’Europe, l’histoire des mondialisations, l’histoire de la monnaie, l’histoire du nazisme et des autres violences de masse au XXème siècle ou l’histoire des relations internationales et des conflits contemporains.  Il a été reconnu Chevalier de l’ordre des Palmes académiques en France et Docteur honoris causa de l’Académie de Philosophie du Brésil (travaux sur l’histoire de la Shoah).

Il nous livre un regard incisif sur la situation actuelle et ses perspectives tout au long de son dernier livre  « Paris-Berlin. La survie de l’Europe ».

Édouard Husson veut maîtriser les arcanes de l’Union Européenne et imaginer des chemins pour faire aboutir les politiques du Gouv au sein de l’Union, tout en préparant un éventuel retrait de tout ou partie des politiques de l’Union. Un gouvernement de redressement de la France sera sans cesse confronté aux textes européens. Des gouvernement successifs s’en sont en effet remis sans cesse à l’Union Européenne avec un mélange de naïveté et de cynisme. Naïveté car ils projettent sur l’Union Européenne des vertus imaginaires, cynisme car ils en font une sorte d’exutoire de leurs échecs français. La réalité est beaucoup plus prosaïque.

Nos dirigeants, nos hauts fonctionnaires nos médias, nos intellectuels ne connaissent pas bien cette UE qui leur vient en permanence aux lèvres. Nos gouvernements sont de plus en plus incapables, à chaque renouvellement de commission européenne, de placer leurs représentants auprès des commissaires ou dans les directions. Nos parlementaires européens sont connus pour leur absentéisme. Il y a un premier devoir, par conséquent pour Le Gouv : apprendre à connaître, maîtriser les rouages des institutions européennes, être capable de dire ce qui est possible dans le cadre actuel de l’UE et ce qui ne l’est pas. Le Ministère des Affaires Européennes aura pour première tâche d’évaluer la faisabilité des politiques proposées par les autres ministères dans le cadre de l’UE.

Une fois le constat de compatibilité ou d’incompatibilité établi, il s’agira de trouver les moyens de faire avancer nos politiques au sein de l’Union Européenne. Pour cela, il faut être force de proposition, élaborer des stratégies, trouver des alliés, choisir des chemins institutionnels. Le Ministère des Affaires Européennes proposera aux autres Ministères des chemins pour permettre à la France de faire aboutir ses intérêts au sein de l’Union.

Il est tout à fait possible que Le Gouv fasse le constat, régulier ou répété, de l’impossibilité de faire avancer certains de ses projets du fait du cadre de l’UE. Il faudra alors en tirer les conséquences. Auquel de nos objectifs donnons-nous la priorité ? Quelles sont les étapes de l’épreuve de force ? Sommes-nous prêts à sortir d’une politique européenne qui ne correspond pas à nos intérêts et à laquelle s’accrocherait une majorité de membres de l’UE ? Sommes-nous prêts à assumer les conséquence d’un retrait de telle ou telle politique européenne ? Sommes-nous prêts, s’il était confirmé que nos intérêts vitaux sont en jeu, à envisager le Frexit ? Le Ministère des Affaires Européennes aura pour mission de proposer aux autres ministères des chemins réalistes de sortie de tout ou partie des politiques européennes.

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