LE GOUV

Commissariat au Plan et à l’Innovation

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Réindustrialiser la France !

Claude ROCHET

Claude Rochet, économiste du développement, professeur et haut fonctionnaire français. Il est spécialiste en développement des secteurs publics et privés, de l’industrie ainsi qu’en intelligence économique.

Docteur en sciences de gestion, diplômé de l’ENA et de l’Institut des hautes études de sécurité intérieure. Claude Rochet est par ailleurs diplômé en histoire, et également en langue et civilisation chinoise.

Après avoir enseigné l’histoire au collège et vécu une expérience au Guatemala en tant que délégué général de l’Alliance Française, Claude Rochet rentre en France et devient haut dirigeant dans l’industrie avant de fonder son cabinet de conseil en transformation des organisations. Après être devenu le premier associé français d’un groupe canadien de conseil en stratégie et marketing, il se réoriente à partir de 1999, vers le secteur public tout en cumulant en parallèle une carrière universitaire dans le but de transmettre aux nouvelles générations. De 2000 à 2005, il devient chargé de mission à la Délégation interministérielle à la Réforme de l’État et fait partie d’un groupe de travail sur l’éducation au développement durable. Il rejoint ensuite le Ministère de l’Économie et des Finances où il crée une formation d’architecte urbaniste en systèmes d’information. Puis à partir de 2011, il est responsable du laboratoire de la recherche et de la formation en intelligence économique au sein du Service de Coordination à l’Intelligence Economique (SCIE) Depuis 2012, il travaille sur le thème des villes intelligentes et des territoires résilients.

Ses recherches s’orientent sur trois axes: le management public, la philosophie politique et les villes intelligentes, qu’il aborde sous l’angle de la modélisation des systèmes complexes où la politique, avant la technologie, doit avoir le rôle principal. Hormis un livre référence sur l’intelligence économique, il est l’auteur d’un livre sur les villes intelligentes co-écrit avec Isabelle Delannoy. « Smart cities: réalité ou fiction ».

La France s’est désindustrialisée sous l’effet du mythe de la mondialisation, du libre-échange et de l’économie basée sur les services : perte de compétitivité, baisse des salaires, fuite de notre savoir, nos industries bradées et sous la coupe de capitaux étrangers qui n’ont que faire du développement de nos territoires. Homme d’État et philosophe anglais, Francis Bacon avait compris dès le XVI° siècle que “Le succès d’une nation ne repose pas sur la race, le climat, la géographie ou les ressources naturelles mais dans son habilité dans l’industrie”, ce qui fit le succès de l’Angleterre puis de l’Europe. Les pays les plus prospère aujourd’hui sont de petits pays comme Singapour, la Suisse, Hong-Kong… qui ont répliqué les recettes de la croissance anglaise, avec, bien sûr, la Chine.

La croissance par l’industrie c’est comprendre qu’il y a de bonnes activités qui ont des rendements croissants (plus on produit, plus de nouvelles opportunités apparaissent) et d’autres non (par exemple, la rentabilité du tourisme va diminuer au delà d’un certain point jusqu’à détruite le capital naturel qu’il en est à la base). Le rôle du Plan, dans cette perspective est de développer une politique d’intelligence économique en deux pans. L’intelligence de l’économie dans la période de transition vers l’économie numérique que nous vivons : quelles seront les industries de demain et les transformations à gérer, quels atouts la France peut-elle jouer ? Quelles sont les stratégies des autres pays ? La défense de nos intérêts nationaux et de nos entreprises, un impératif de longue date d’une acuité nouvelle à l’ère du numérique, du big data, des réseaux, qui permet des tentatives de déstabilisation, de prise de contrôle et d’intoxication de toutes sortes. Soutenir l’innovation qui n’est pas majoritairement le rôle des grandes entreprises, mais des petites structures souples qui savent remettre en cause les pratiques et concepts dominants et mobiliser les avancées de la science pour l’industrie. Créer les institutions qui permettent cette innovation et cette stratégie d’intelligence. L’argent est là ! Un dispositif à l’image du dispositif américains des SBIR qui réserve une part de l’achat public à des entreprises innovantes permet à charge budgétaire constante d’être soutenues avec le support de la recherche. Faire de la France un point d’attrait pour les intelligences du monde entier par la qualité de sa recherche et de ses universités, en promouvant des politiques de co-développement avec les pays émergents notamment de l’espace francophone, Maghreb et Afrique sub-saharienne. Et enfin, développer des satrapies d’influence assurant le rayonnement de notre culture et l’implantation de notre savoir-faire pour soutenir nos exportations et nos coopérations.

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