La politique de l’emploi du gouvernement, et plus généralement sa politique économique, vont faire passer la France d’une catastrophe sanitaire à une catastrophe économique et sociale majeure. Toutes les vieilles recettes utilisées ces dernières décennies pour « faire la guerre au chômage », qui ont pourtant démontré leur inefficacité malgré des dépenses budgétaires colossales, ressortent des placards poussiéreux de Bercy. On retrouve ainsi la politique de l’offre fondée sur des subventions et des baisses d’impôts ou de cotisations sociales aux entreprises (surtout les très grandes) dans l’espoir qu’elles investissent et qu’elles soient plus « compétitives » par rapport à leurs concurrentes étrangères. Cette stratégie ne donnera aucun résultat positif en termes d’emplois. C’est facile à comprendre puisque les mêmes mesures ont déjà été appliquées plusieurs fois, sans résultats significatifs sur la baisse du chômage.
DÉFENDRE LE DROIT OPPOSABLE À L’EMPLOI
Par ailleurs, le Gouvernement fait preuve d’une cécité coupable face aux transformations du modèle productif qui se dessinent après la catastrophe sanitaire. Les esprits ont changé et les modes de consommation commencent déjà à se modifier. Plusieurs industries vont connaître une diminution structurelle de leur activité, tandis que d’autres secteurs vont se développer. Comment, dans ces conditions, construire un « monde d’après » fondé sur une action radicale en matière d’amélioration de l’environnement et de progrès social ?
Certaines industries ne connaîtront probablement plus jamais la croissance qu’elles ont connu depuis un siècle. Il s’agit de l’aéronautique, de l’automobile, des plastiques, de l’extraction des matières fossiles, du tourisme, de l’agroalimentaire bas de gamme…
Pour éviter le désastre social et économique, trois conditions sont à réunir…
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La présentation du droit opposable à l’emploi par Jacques Nikonoff à l’occasion du premier conseil des ministres du Gouv le 21 septembre 2020 :